LeTajwid – تَجْوِيدٌ est un mot arabe qui vient du mot racine ja-wa-da – جَوَدَsignifiant linguistiquement le fait d’améliorer et de rendre meilleur.
Techniquement, le Tajwid correspond à la récitation correcte du Saint Coran en donnant à chaque lettre son dû, en employant la bonne prononciation, à travers le mouvement des voyelles (harakat), les points d’articulation des lettres (makharij) et la manière dont ces lettres sont articulées en fonction de leurs caractéristiques intrinsèques (sifat).
Le motTartil– تَرْتِيلٌ est également employé en langue arabe pour désigner la lecture du Saint Coran. Il signifie en langue arabe « lent, dont la rythmique est mesurée ». Il est évoqué dans le Saint Coran, sourate al Mouzammil, verset 4 :
« Ou un peu plus. Et récite le Coran, lentement et clairement. »
D’après Ibn Kathir – qu’Allah lui fasse miséricorde- le sens du terme Tafsir dans ce verset est « de rendre les lettres claires ».
Les cours de Tajwid présent dans ce site sont basés sur la lecture de Hafs ‘An ‘Aasim par la voie de Shatibiyyah – حَفْص عَن عاصِم مِن طَرِيق الشَّاطبيَّة. Nous expliquerons par la suite dans une autre leçon de Coran incha Allah, les différentes lectures existantes du Saint Coran.
Pourquoi a-t-on rédigé les règles de Tajwid ?
Lorsque l’Islam s’est répandu dans les contrées arabes et non arabes, de nombreuses personnes n’avaient pas l’habitude de prononcer les lettres et sons arabes. Aussi, le Coran était récité avec de nombreuses erreurs et des distorsions apparurent ce qui effraya les savants qui craignaient leur perpétuation. Ainsi, ils ont, par précaution, commencé à rédiger les règles et fondements qui permettent encore aujourd’hui la prononciation juste du Coran, et les nommèrent « science du Tajwid ».
Ces règles ont été établies d’après l’observation des lecteurs du Coran qui respectaient les règles enseignées par le Prophète – qu’Allah prie sur Lui et Le salue – qu’Il enseigna puis qui furent transmises par les générations suivantes.
La partie la plus importante du Tajwid est d’apquranndre les positions correctes des organes vocaux et la manière d’articuler les sons. En effet, on peut perdre le sens du Coran si les lettres ne sont pas prononcées correctement.
La mauvaise prononciation d’une lettre du Coran peut avoir pour conséquence de changer le sens d’un mot et parfois même de l’inversé. Par exemple, en langue arabe le mot chien se prononceكَلْب et le mot cœur قَلْبٌ. Les quranmières lettres sont proches dans leur prononciation et si elles ne sont pas prononcées correctement, le sens du mot change complètement.
Pourquoi apprendre le Tajwid ?
La science du Tajwid n’est pas un système de mémorisation par cœur. Au contraire, la maîtrise de ces règles se réalise dans la lecture du Saint Coran. Savoir le réciter et savoir le lire, sont deux aspects distincts.
Lorsque le Tajwid est scrupuleusement observé, la lecture est éloquente et suit un rythme tout en douceur. Le lecteur sera d’autant plus sûr qu’il suit le modèle du Prophète – qu’Allah prie sur Lui et Le salue – dans la récitation du Coran tout comme le Prophète – qu’Allah prie sur Lui et Le salue – a fait selon ce qu’Il lui a été révélé Incha Allah.
Le non-respect de ces règles peut entraîner une lecture inacceptable. Modifier le sens des mots peut rendre le lecteur coupable involontaire de mots de mécréance (kufr).Cette lecture du Coran considérée comme incorrecte constitue une faute, qui peut priver le lecteur d’une récompense dans l’au-delà, et Allah le Très Haut est Le plus savant.
Nous sommes arrivés aujourd’hui à notre dernière leçon de Tajwid permettant d’apprendre la récitation correcte du Saint Coran.
Ainsi nous avons étudié à travers une vingtaine de leçons de tajwid, différentes règles et introduit des mots de vocabulaires précis en arabe et que nous avons traduits en français.
Vous trouverez ci-dessous un glossaire de la plupart des mots utilisés dans ces règles de Tajwid. Cela vous sera d’une aide précieuse si vous avez du mal à pour comprendre une notion.
Et votre Seigneur dit: «Appelez-Moi, Je vous répondrai. Ceux qui, par orgueil, se refusent à M’adorer entreront bientôt dans l’Enfer, humiliés». (40:60)
En effet, l’être humain a été créé pour une grande et noble cause – celle d’adorer Allah le Très Haut lui seul sans aucun associé. Allah dit ainsi dans le Saint Coran :
Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent. (51:29)
1. L’importance de l’adoration
Ainsi, la plus grande et la plus noble forme de l’adoration est l’invocation – دُعاء. Sans Allah le Très Haut nous ne sommes rien. Sans Allah, nous sommes faible et démunis. Notre besoin d’Allah est plus essentiel que la nourriture, que la boisson ou même que l’air que nous respirons.
Lorsque nous adressons des invocations à notre Seigneur, nous affirmons ainsi notre faiblesse, notre état de détresse et témoignons que seul Allah peut nous aider et nous guider. Nous Lui montrons ainsi une totale soumission à Sa volonté, et une parfaite connaissance de Son droit à être adoré.
L’invocation n’est pas un simple acte d’adoration. Au contraire, c’est le meilleur des actes d’adoration. C’est un signe de foi et de démonstration de son obéissance à Allah :
وَادْعُوهُ مُخْلِصِينَ لَهُ الدِّينَ
Et invoquez-Le, sincères dans votre culte. (7:29)
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Allah le Très Haut est proche de celui qui L’invoque sincèrement. C’est un signe d’humilité tandis que le serviteur montre sa servitude envers son Créateur, se libérant de toute arrogance.
Chères soeurs, chers frères, nous ne cessons jamais de réaliser l’importance de l’invocation de notre Seigneur avec constance, dévouement et une sincérité profonde. Ne perdons jamais l’espoir en nos invocations, dans l’espoir qu’elles puissent être entendues et exaucées. En effet, Aïcha – qu’Allah soit satisfaite d’elle a dit :
“Aucun croyant ne fait une invocation qui ne sera perdue. Soit elle est accordée dans ce bas monde soit elle lui est déposée pour lui dans l’au-delà afin qu’il n’en soit pas frustré.”
L’invocation est la plus facile et la plus élevée des actes d’adoration. Elle ouvre un dialogue sincère et profond avec le Créateur et rend la personne plus optimiste.
L’invocation est une cure contre toutes les maladies et une arme contre la faiblesse et les torts. C’est une caractéristique du véritable croyant et de celui qui est aimé d’Allah :
«Notre Seigneur! Fais de nous Tes Soumis, et de notre descendance une communauté soumise à Toi. Et montre nous nos rites et accepte de nous le repentir. Car c’est Toi certes l’Accueillant au repentir, le Miséricordieux». (2 – 128)
«Seigneur! Ne nous impose pas ce que nous ne pouvons supporter, efface nos fautes, pardonne-nous et fais nous miséricorde. Tu es Notre Maître, accorde-nous donc la victoire sur les peuples infidèles». ( 2-286)
«Seigneur! Ne laisse pas dévier nos cœurs après que Tu nous aies guidés; et accorde-nous Ta miséricorde. C’est Toi, certes, le Grand Donateur!» (3 – 08)
«Seigneur, pardonne-nous nos péchés ainsi que nos excès dans nos comportements, affermis nos pas et donne-nous la victoire sur les gens mécréants». (3-147)
«Seigneur! Donne-nous ce que Tu nous as promis par Tes messagers. Et ne nous couvre pas d’ignominie au Jour de la Résurrection. Car Toi, Tu ne manques pas à Ta promesse». (3-194)
«Seigneur! Fais-nous sortir de cette cité dont les gens sont injustes, et assigne-nous de Ta part un allié, et assigne-nous de Ta part un secoureur». (4-75)
رَبَّنَا آمَنَّا فَاكْتُبْنَا مَعَ الشَّاهِدِينَ
«Ô notre Seigneur! Nous croyons: inscris-nous donc parmi ceux qui témoignent (de la véracité du Coran)». (5-83)
«Ô notre Seigneur, nous avons fait du tort à nous-mêmes. Et si Tu ne nous pardonnes pas et ne nous fais pas miséricorde, nous serons très certainement du nombre des perdants». ( 7-23)
«Ô notre Seigneur, ne fais pas de nous une cible pour les persécutions des injustes .Et délivre-nous, par Ta miséricorde, des gens mécréants». (10-85/86)
«Seigneur, je cherche Ta protection contre toute demande de ce dont je n’ai aucune connaissance. Et si Tu ne me pardonnes pas et ne me fais pas miséricorde, je serai au nombre des perdants». (11-47)
«Seigneur! Tu étends sur toute chose Ta miséricorde et Ta science. Pardonne donc à ceux qui se repentent et suivent Ton chemin et protège-les du châtiment de l’Enfer.» (40-07)
«Seigneur! Fais-les entrer aux jardins d’Eden que Tu leur as promis, ainsi qu’aux vertueux parmi leurs ancêtres, leurs épouses et leurs descendants, car c’est Toi le Puissant, le Sage. Et préserve-les [du châtiment] des mauvaises actions. Quiconque Tu préserves [du châtiment] des mauvaises actions ce jour-là, Tu lui feras miséricorde». Et c’est là l’énorme succès». (40- 8/9)
«Permets-moi Seigneur, de rendre grâce pour le bienfait dont Tu m’as comblé ainsi que mes père et mère, et que je fasse une bonne œuvre que tu agrées et fais-moi entrer, par Ta miséricorde, parmi Tes serviteurs vertueux». (27-19)
رَبِّ نَجِّنِي مِنَ الْقَوْمِ الظَّالِمِينَ
«Seigneur, sauve-moi de [ce] peuple injuste!» (28-21)
« Seigneur, ne fais pas de nous [un sujet] de tentation pour ceux qui ont mécru; et pardonne-nous, Seigneur, car c’est Toi le Puissant, le Sage». (60-5)
«Seigneur, c’est en Toi que nous mettons notre confiance et à Toi nous revenons [repentants]. Et vers Toi est le Devenir». (60-04)
3. Conclusion
Cette leçon de tajwid nous aura permis d’apprendre l’importance de l’invocation pour le musulman.
De même, nous avons pu apprendre différentes invocations tirées du Saint Coran. La liste n’est pas exhaustive. Il conviendra que l’apprenant qui souhaite connaître plus d’invocations se tourne vers des livres spécialisés tels que la citadelle du musulman.
La prochaine leçon incha Allah sera un glossaire des principaux mots de vocabulaire que nous avons appris tout au long de cette série de cours sur le Tajwid du Saint Coran.
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Dans cette 24e leçon de Tajwid, nous allons apprendre les différents modes de récitation du Saint Coran. En effet, il existe plusieurs façon de réciter le texte du Coran que les savants ont divisé en trois catégories :
At- Tahqiq – التَّحْقِيق
Al-Hadr – الحَدْر
At-Tadwir – التَّدْوير
Ces trois modes de récitation sont permis et le lecteur est libre de choisir celui qui lui convient. Allah le Très Haut nous a ordonné de réciter le Coran d’après ses règles :
وَرَتِّلِ الْقُرْآنَ تَرْتِيلًا
“Et récite le Coran, lentement et clairement”. (73-4)
Le Tartil – التَّرْتِيلqui vient du mot – رَتِّلِsignifie : c’est la Tajwid des lettres et la connaissance des arrêts.
1. At- Tahqiq – التَّحْقِيق
A. Définition
C’est la récitation lente et précise. Elle est est méticuleuse et attentive au sens. Cette récitation donne à chaque lettre sa place, ses caractéristiques et sa juste mesure en accord avec les règles de Tajwid.
Exemple de la récitation lente – التحقيق
أَعُوذُ بِاللَّهِ مِنَ الشَّيْطَانِ الرَّجِيْم
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B. L’exagération dans la prolongation des lettres – التَّمْطِيط
Il conviendra de ne pas exagérer dans la prononciation des lettres notamment en les élongeant de trop. Cette pratique, appelée At-Tamtit – التَّمْطِيط, n’est pas permise.
Exemple 1 d’allongement exagéré – التَّمْطِيط
Ceci se produit lorsque l’on allonge des lettres qui n’ont pas de marque de prolongation écrite. Par exemple, la lecture du verset :
وَ لَقَدْ كُنتُم
Lors de la lecture du mot كُنتُمil ne faut pas allonger la lettre Wa- و. Écoutons l’erreur de prolongation – التَّمْطِيطde cette voyelle qui sera prononcée :
كُونتُم
Exemple 2 d’allongement exagéré – التَّمْطِيط
Le verset :
إِنَّ الَّذينَ
Parfois, certaines personnes ajoutent une prolongation à la Kasra du mot إِنَّet le prononcent ainsi :
إِيْنَّ الَّذينَ
2. Al-Hadr – الحَدْر
A. Définition
C’est une récitation rapide avec rythme soutenu. Récitation rapide avec un débit de course élevé qui prend néanmoins en compte les règles de Tajwid. On appelle également cette récitation At-Tartil – التَّرْتِيل.
Exemple de la récitation rapide – الحدر
أَعُوذُ بِاللَّهِ مِنَ الشَّيْطَانِ الرَّجِيْم
B. La fusion des lettres entre elles – دَمْجُ الحُروف
La récitation rapide doit se faire en accord avec les règles de Tajwid. Ainsi, il conviendra de faire attention à ne pas fusionner ou assembler des lettres entre elles à cause d’une récitation trop rapide. Par exemple , le verset :
وَ لَقَدْ جَعَلْنا فِي السَّماء
La personne se précipitant trop dans sa récitation pourrait mêler des lettres à d’autres et réciter ainsi :
Ici, le lecteur ne prononce pas جَعَلْناmais plutôt جَعَنا omettant ainsi de prononcer correctement la lettre Lam –ل.
Il est donc permis de lire rapidement le Coran cependant il faudra faire attention à ne pas faire fusionner des lettres entre elles à cause de la rapidité et du manque de prononciation claire des lettres.
3. At-Tadwir – التَّدْوير
C’est une lecture intermédiaire entre At-Tahqiq et Al-Hadr. C’est donc une récitation dont la vitesse n’est ni lente, ni rapide. On appelle également cette récitation At-tawasut – التَّوَسُط.
Conclusion
Nous avons donc appris dans cette leçon de Tajwid qu’il existe 3 modes de récitation permis.
Il convient de veiller à prononcer correctement les lettres quel que soit le choix parmi ces récitations afin de ne pas allonger certaines lettres, ni se précipiter dans la lecture au risque de fusionner des lettres entre elles.
Dans la leçon prochaine incha Allah nous apprendrons l’importance de l’invocation en islam et quelques invocations tirées du Saint Coran.
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Allah le Très Haut accepte uniquement les actions qui sont correctes et sincères. Pour être acceptée par Allah, une action doit donc être en accord avec les règles de la loi islamique et effectuée pour Allah et Lui seul.
Ainsi, un récitateur se doit de respecter certains principes lorsqu’il lit. Nous verrons ci-dessous, les points principaux à observer.
1. Etre en état de pureté légale
Le récitateur doit se libérer de ce qui pourrait lui faire perdre ses ablutions mineurs – الوُضوءُmais également de ce qui pourrait lui faire perdre ses ablutions majeures – غُسْل. Ainsi le lecteur du Saint Coran doit toujours être en état de pureté rituelle.
Cela concernera également les vêtements qui devront être purifiés de toute souillure.
2. L’endroit de sa lecture
L’endroit dans lequel il effectue sa récitation doit être pur légalement – طَهارd’après les critères de la législation islamique.
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3. La recherche de refuge
Le récitateur du Coran cherche la protection auprès d’Allah le Très Haut par la formule de recherche de refuge contre le Diable – تَعَوُّذٌ. Ceci doit être prononcé en début ou au milieu d’une sourate lorsqu’il débute sa lecture. En accord avec la parole d’Allah :
“Ne méditent-ils pas sur le Coran? Ou y a-t-il des cadenas sur leurs cœurs?” (47/24)
7. L’embellissement de la voix
Le lecteur se doit d’embellir sa voix durant la récitation, sans arrogance. Bara’ ibn Azb – qu’Allah soit satisfait de lui – a rapporté que le Messager d’Allah – qu’Allah prie sur lui et le salue- a dit :
“Embellissez le Coran avec vos voix”
(Source Sunan Abi Dawoud, v.2. Chapitre de la prière : Istihbab at’Tarteel fee al’Qira’a. Hadeeth 1468 al-Maktaba al-Asriya Sayda, Beyrouth)
Abou Hourayra – qu’Allah soit satisfait de lui – a rapporté :
“Il n’est pas des notres celui qui ne récite pas le Coran avec une voix mélodieuse”.
(Source Sahih Bukhari, v. 9, livre du Tajwid, p.188, Dar Ihya al-Turath al-Arabi – le Caire, 1378h – 1958)
Le but de l’embellissement de la voix est de faciliter la compréhension de la signification du texte et de motiver une personne qui l’entendrait à apprécier la beauté du style et des mots.
La récitation mélodieuse dans le but de divertir est prohibée – حَرام. De même, il est interdit de réciter en suivant la musicalité des notes de musique.
Une authentique, mélodieuse et belle récitation consiste à prononcer correctement les lettres et mots du Coran en appliquant avec perfection les règles de Tajwid.
8. Ecouter la récitation
Il est demandé à quiconque entend la récitation du Coran, que cela provienne d’un Qari – récitateur, de la radio, de la télévision, d’un ordinateur ou de toute autre source, de l’écouter, de méditer et de réfléchir au sens des versets. En effet, Allah le très Haut dit :
“Et quand on récite le Coran, prêtez-lui l’oreille attentivement et observez le silence, afin que vous obteniez la miséricorde (d’Allah).” (7/204)
De même, le lecteur doit éviter d’interrompre une récitation dans le but de parler aux gens, sauf lorsque cela est nécessaire.
9. Se retenir de bailler
Parmi les bons comportements à observer, le lecteur devra se retenir de l’envi de bailler pendant la durée de sa récitation.
10. Attester de la véracité des paroles d’Allah
Le lecteur doit attester de la véracité des paroles d’Allah le Très Haut et être témoin de son appel ainsi que du testament du Prophète – qu’Allah prie sur lui et le salue.
11. Le remerciement
Le lecteur doit remercier Allah le Très Haut pour sa générosité lorsqu’il lit un verset sur la miséricorde et de chercher refuge auprès d’Allah le Très Haut lors des versets de mise en garde.
Conclusion
Nous avons appris dans cette 23e leçon de Tajwid les principales règles de bienséance lors de la récitation du Saint Coran.
Le Coran n’est pas un livre ordinaire, il est le verbe, la parole d’Allah le Très Haut. Il conviendra donc de le traiter de la meilleure des façons en accord avec la législation islamique.
Dans la leçon prochaine incha Allah, nous étudierons les 3 modes de lecture permises du Coran.
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Cette 22e leçon pour apprendre la récitation du Coran s’intéressera à la prononciation incorrecte des mots ou des lettres du Saint Coran lors de la récitation. La prononciation incorrecte se dit en langue arabe – اَلْلَحْنُ.
Dans la science du Tajwid, le mot اَلْلَحْنُsignifie : manquer au respect des règles du Tajwid pendant la récitation du Saint Coran.
La prononciation incorrecte – اَلْلَحْنُ en Tajwid est de deux types :
Majeure ou apparente – جَلِيٌّ
Mineure ou non apparente – خَفِيٌّ
1. Le jugement de la législation sur la prononciation incorrecte
A. Majeure ou apparente – جَلِيٌّ
Réciter le Coran intentionnellement en commettant une erreur majeure est interdit – حَرام
Changer intentionnellement les mots ou lettres du Saint Coran peut ainsi plonger son auteur dans le péché majeur et le conduire à la mécréance.
B. Mineure ou non apparente – خَفِيٌّ
L’erreur mineure – خَفِيٌّest quant à elle réprouvée, elle est indésirable et non louable.
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2. L’erreur apparente – جَلِيٌّ
A. L’erreur majeure par une prononciation incorrecte d’une lettre
L’erreur manifeste ou majeure – جَلِيٌّconsiste à ne pas prononcer les lettres d’après leur point de sortie d’origine ou de leurs qualités respectives. Par exemple :
Mot correct
Mot dont la prononciation est incorrecte
أَﻟْﺤَﻤْﺪُ
أَﻟْﻬَﻤْﺪُ
ﻳَﺮِثُ
ﻳَﺮِسُ
ﻃَﻴْﺮً
ﺗَﻴْﺮً
ﺻَﺪَقَ
ﺻَﺪَكَ
أَﻧْﻌَﻤْﺖَ
أَﻧْﺌَﻤْﺖَ
B. L’erreur majeure par un ajout aux mots
L’erreur majeure – جَلِيٌّpeut consister également à un ajout involontaire aux mots. Par exemple :
Mot correct
Mot dont la prononciation est incorrecte
إِﻳَّﺎكَ
إِﻳّﺎﻛَﺎ
أَﻋْﺒُﺪُ
أَﻋْﺒُﺪُوْ
رَبِّ
رﺑِّﻲْ
C. L’erreur majeure – جَلِيٌّ par omission
L’erreur majeure – جَلِيٌّpeut se produire en omettant de prononcer une lettre. Par exemple :
Mot correct
Mot dont la
prononciation est incorrecte
إِﻧَّﺎ
إِنَّ
اَﻟّﺬِيْ
اَﻟّﺬِ
ﻓَﻘُﻮْﻻ
ﻓَﻘُﻼَ
D. L’erreur manifeste – جَلِيٌّ par le remplacement d’une voyelle ou d’un soukoune
L’erreur majeure – جَلِيٌّ peut être produite lorsque le lecteur se trompe de voyelle. Il peut s’agir d’une damma, kasra ou fatha. Par exemple :
Mot correct
Mot dont la prononciation est incorrecte
ﺧَﻠَﻘَﻚَ
ﺧَﻠَﻘْﻚَ
ﺳَﺮَقَ
ﺳَﺮْقَ
لَها
لَهَ
L’erreur manifeste peut se produire également par le remplacement du soukoune par une voyelle. Par exemple :
Mot correct
Mot dont la prononciation est incorrecte
أَوْﺣٰﻰ
أَوَﺣٰﻰ
وَاﻟْﻔَﺠْﺮِ
وَاﻟْﻔَﺠَﺮِ
ﺗَﺠْﺮِيْ
ﺗَﺠَﺮِيْ
3. L’erreur non apparente – خَفِيٌّ
Lire le Coran tout en se rendant coupable d’une erreur non apparente est simplement réprouvé dans le cas ou celle-ci ne modifie pas nécessairement le sens du Coran. Toutefois, elle prive le Saint Coran de sa véritable essence et de sa beauté.
Exemples d’erreurs non apparentes :
Négliger les caractéristiques des lettres. Comme l’emphase à pleine bouche des lettres ou l’élevation.
Ne pas respecter les règles de al idghâm, al ikhfa ou al Idhar dans leurs places respectives tout en récitant le Coran.
Ne pas prolonger une lettre quand une prolongation est présente
etc.
Conclusion
Nous avons appris dans cette 22e règle de Tajwid qu’il existe deux types d’erreur : manifeste et non apparente.
Il convient donc de faire attention lors de la mémorisation du Saint Coran afin de ne pas reproduire ces erreurs non intentionnellement. C’est pourquoi il est indispensable de mémoriser le Coran avec un professeur qualifié sinon il ne fera aucun doute que des erreurs, manifestes ou cachées se glisseront dans votre récitation.
La leçon suivante portera incha Allah sur les bonnes manières à observer lorsque l’on souhaite lire le Coran.
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Dans cette vingt et unième leçon de tajwid du Saint Coran, nous allons découvrir qu’il existe 14 versets du Coran pour lesquels il convient d’effectuer une prosternation lors de leur récitation.
Le symbole suivant : marque le moment nécessaire pour effectuer cette prosternation.
1. Définition
Les prosternations durant la récitation sont appelées – سَجْدات التلاواتen arabe.
A. Source
Il est rapporté d’après Amr ibn al Âs que le Messager d’Allah – que la paix et le salut d’Allah soient sur lui – lui a récité 15 versets du Coran pour lesquels il convient de se prosterner, trois d’entre eux dans la sourate al Mufassal et deux dans la sourate al Hajj.
Ceci a été rapporté par Abu Dawoud, Ibn Mâjah, al Hâkim et ad-Dhâraqutni (classé comme “bon”- Hassan par al-Mundhiri et an-Nawawi)
Cependant le savant du Hadith – Al Albani considère que la chaîne de transmission de ce hadith ne peut être considérée comme bonne car il y a en son sein deux rapporteurs inconnus.
B. Cas du verset de la sourate al-hajj 22/77
L’imam at-Tahawi avait pour opinion qu’il n’y a pas de seconde prosternation dans la sourate al-Hajj à la fin de cette sourate. C’est également l’opinion d’ibn Hazm qui a dit dans son ouvrage al-Muhalla : “car il n’existe pas de preuve authentique – Sahih que cela a été dans la tradition du Messager d’Allah qu’Allah prie sur lui et le salue, et il n’ y a aucun consensus des écoles juridiques à cet effet.”
Cependant il a été rapporté avec une chaîne de transmission authentique que Omar ibn al-Khattab, la fille de Abd Allah et Abou Darda effectuaient cette prosternation (verset 22/77).
Ainsi, bien que la chaîne de transmission du hadith cité précédemment soit faible, une majorité des savants de la communauté ne supportent pas cette prosternation (22/77) car il n’existe pas de preuve dans la tradition prophétique ou dans le consensus des savants.
Cependant, il a été rapporté de manière authentique que certains Compagnons avaient pour habitude après la récitation du verset 22/77 de se prosterner. Ceci peut donc être pris comme étant une preuve, en particulier car rien n’a été rapporté sur le fait que les Compagnons se soient disputés à cet égard. Allah est le plus savant – الله أعلم
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C. Le jugement de la législation islamique sur ces prosternations
La prosternation lors de la récitation de ces versets est préférable pour le lecteur ainsi que pour l’auditeur, cependant ce n’est pas obligatoire.
D. Comment effectuer la prosternation ?
Si une personne souhaite se prosterner, il est préférable de dire le Takbir – الله أَكْبَرpuis de se prosterner. Lorsqu’il se relève de la prosternation, il n’est pas nécessaire de dire le Takbir, le Tachahud ou le Salâm.
Cependant pour l’auditeur, il n’est pas nécessaire de se prosterner si le récitateur ne se prosterne pas. En effet, il a été rapporté que Zaid ibn Thâbit récitait la sourate An-Najm au Prophète – que la paix et le salut d’Allah soient sur lui – et qu’Il ne s’est pas prosterné de même que le Prophète – que la paix et le salut d’Allah soient sur lui .
Si la prosternation se produit alors que le lecteur ou l’auditeur est en prière, il conviendra de dire le Takbir, de se prosterner, puis de se relever.
Parmi les invocations à réciter lors de cette prosternation :
« Mon visage s’est prosterné devant Celui qui l’a créé, lui a procuré son ouïe et sa vue par Sa force et Sa puissance. Gloire donc à Allah le Meilleur des créateurs. »
Nous avons appris dans cette 21e leçon de Tajwid du Saint Coran qu’il existe 15 versets coraniques pour lesquels il conviendra de se prosterner lors de leur lecture. Nous avons également vu qu’il n’est pas obligatoire de se prosterner mais que cela est préférable.
Dans la leçon prochaine de Tajwid incha Allah, nous apprendrons à caractériser l’erreur liée à la prononciation incorrecte des lettres du Saint Coran.
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Dans cette vingtième leçon pour apprendre les règles de Tajwid du Saint Coran, nous étudierons le cas particulier du symbole de la lettre Sin – س placé au dessus de la lettre Sad – ص.
La question que l’on peut se poser est la suivante : doit-on lire la lettre Sin – سou la lettre Sad – ص ?
Il existe quatre occurrences dans le Coran pour lesquelles une petite lettre Sin- س est inscrite en dessous ou au dessus de la lettre Sad – ص.
1. La lettre Sad – ص remplacée dans la lecture par la lettre Sin – س
Dans les deux versets ci-dessous, la lettre Sad – ص devra être lue Sin – س. Ainsi la lettre Sad – ص bien qu’elle soit écrite ne doit pas être prononcée.
A. Sourate al Baqara (2:245)
وَيَبْصُۜطُ
B. Sourate al-A’raf (7:69)
بَصْۜطَةً
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2. Le choix de la lecture
Les deux mots coraniques peuvent être lus soit avec la lettre Sad – ص soit avec la lettre Sin – س.
A. Sourate At-Tour (52:38)
أَمْ هُمُ ٱلْمُصَۣيْطِرُونَ
B. Sourate Al-Ghachiya (88:22)
بِمُصَيْطِرٍ
Conclusion
Nous avons appris dans cette 20e leçon de Tajwid à lire les quatre mots du Saint Coran portant le signe Sin – س au dessus ou en dessous de la lettre Sad – ص. Il conviendra de respecter ces règles de lecture.
La leçon suivante portera incha Allah sur les prosternations durant la récitation de certains versets du Coran.
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La lettre alif – ا – est particulière car elle peut être récitée de différentes façon. Dans cette nouvelle leçon pour apprendre la lecture du Saint Coran, nous allons étudier les sept variantes de cette lettre Alif – ا.
Ces variantes s’appliquent seulement lorsque la lettre Alif – ا– est la dernière lettre du mot. Elle se distingue par la présence d’un Soukoune écrit. La lettre alif – ا – sera affirmée en tant que prolongation lorsque l’on s’arrête sur le mot terminant par cette lettre tandis que sa prolongation sera ignorée lorsque l’on continue la lecture.
1. La lettre Alif – ا dans le mot أَنا
Ce mot est la traduction du “je” en langue française. La lettre Alif du mot أَنَاْsera toujours ignorée. La raison en est que le lecteur ne doit pas prêter attention à l’individualité de la personne désignée par le pronom mais qu’il doit se focaliser sur Allah le Très Haut, non sur une autre âme, ni sur lui-même. Ainsi, le Alif du mot أَنَاْn’est jamais récité, que l’on continue la lecture ou bien que l’on s’arrête sur le mot أَنَاْ.
2. Les autres variantes de la lettre Alif – ا
Les six alif – ا– suivants sont différents. Ainsi, lorsque le lecteur continue sa récitation, la lettre alif – ا doit être ignorée tandis que s’il s’arrête sur le mot terminant par la lettre Alif – ا– alors il effectue sa prolongation. Cette règle s’applique tant le cas où il s’arrête en milieu ou en fin de verset.
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A. La lettre Alif – ا dans la sourate al Khaf (18:38)
لَّـٰكِنَّاْ هُوَ اللَّـهُ رَبِّي
B. La lettre Alif – ا dans la sourate Al-Ahzab (33:10)
الظُّنُونَاْ
C. La lettre Alif – ا dans la sourate Al-Ahzab (33:66)
الرَّسُولَاْ
D. La lettre Alif – ا dans la Sourate Al-Ahzab (33:67)
السَّبِيلاْ
E. La lettre Alif – ا dans la sourate Al-Insane (76:16)
قَوَارِيرَا۟
F. La lettre Alif – ا dans la sourate al-Insane (76:4)
سَلَـٰسِلَا۟
Il est permis dans le cas où l’on s’arrêterait sur le mot – سَلَـٰسِلَا۟de s’arrêter sur la lettre Lam- ل qui prend alors un Soukoune. Ainsi on lira le mot سَلَـٰسِلْ.
Il existe donc deux possibilités en cas d’arrêt sur ce mot :
le réciter avec un soukoune sur la lettre Lâm:
سَلَـٰسِلْ
le réciter en prolongeant le Alif :
سَلَـٰسِلا
Conclusion
Nous avons appris à réciter la lettre Alif portant un Soukoune dans le Coran. Nous avons vu que d’une manière générale, il sera permis de le prolonger en cas d’arrêt sur le mot terminé par ce Alif tandis qu’il faudra l’ignorer en cas de continuité dans la lecture.
Il convient également de faire attention aux mots أَنَاْ et سَلَـٰسِلَا۟qui ont tous deux des règles plus spécifiques de lecture.
La leçon prochaine portera incha Allah sur le symble de la lettre Sin- س qui se trouve parfois au dessus de la lettre Sad – ص.
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Dans cette nouvelle leçon pour apprendre les règles de lecture de Tajwid du Saint Coran, nous allons apprendre à commencer notre lecture du Coran.
Nous avons vu lors de la leçon 17, comment arrêter sa lecture, sur un mot, la façon de prononcer sa lettre finale ou encore les signes qui marquent l’arrêt.
Dans cette leçon nous apprendrons premièrement la supplication pour commencer la lecture, et deuxièmement, nous étudierons les règles de la basmala.
Dans cette dix septième leçon des règles de Tajwid du Saint Coran, nous allons étudier les règles de l’arrêt lors de la lecture du Coran.
L’arrêt prend la forme d’une pause sur la dernière lettre d’un mot complet, qui est déconnecté du mot qui le suit. On attribue à la dernière lettre du mot sur lequel on s’arrête un soukoune brisant ainsi le souffle de la respiration, puis on reprend un nouveau souffle pour lire le mot suivant.